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Comment limiter la charge mentale au travail ?
Comment limiter la charge mentale au travail ?
- Modifié le 
15
January
2024

Comment limiter la charge mentale au travail ?

Nouveaux modes de travail, multitasking, règne de l’instantanéité, nouveaux outils numériques… L’environnement de travail a connu de vraies transformations, accélérées par la pandémie. Résultat : des salariés sur-sollicités exposés à une charge mentale accrue.

Santé mentale
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Voici quelques conseils pour préserver l'équilibre cognitif des salariés.

La charge mentale professionnelle, de quoi parle-t-on ? 

Notre cerveau enregistre et gère naturellement un certain nombre d’informations. On parle de charge mentale ou plus exactement de surcharge mentale quand il manipule plus d’informations qu’il ne peut en traiter.

Mentionnée pour la première fois en 1984 par la sociologue Monique Haicault, la “charge mentale” désigne le fait de devoir penser simultanément à deux mondes séparés ; et s'applique alors aux femmes cumulant des responsabilités à la fois professionnelles et domestiques. En 1998, l’ingénieure Sylvie Hamon Cholet la définit comme le coût psychique de la pression sur les salariés (source : La charge mentale au travail : des enjeux complexes pour les salariés). Appelée également surcharge cognitive, elle caractérise l’ensemble des sollicitations du cerveau effectuées pendant l’exécution du travail résultant de facteurs individuels, techniques, organisationnels et sociaux ; ces pressions psychologiques s’ajoutant au travail entraînent une fatigue nerveuse et exposent les salariés à des risques psychosociaux.

Connaître les principaux facteurs de la surcharge mentale professionnelle

À l’origine de ce phénomène, les nouvelles formes d’organisation du travail qui augmentent les facteurs de pénibilité mentale et psychologique comme l’intensification des rythmes du travail, des pratiques managériales plus complexes (travail hybride), le multitasking ou encore l'utilisation d’outils numériques occasionnant des interruptions permanentes dans le travail. S’ajoutent également toutes les injonctions et exigences en matière d’efficacité en termes de délais, de normes de production, le degré de difficulté et les enjeux liés aux projets qui pèsent sur les salariés, avec une confusion entre les tâches urgentes et importantes. Par ailleurs, pour Sylvie Hamon Cholet, la contrepartie d’une plus grande autonomie des salariés s’accompagne inévitablement d’une plus grande responsabilisation avec une implication et une charge mentale accrues. On peut citer aussi les organisations floues où les salariés manquent de repères, le manque de formation qui laisse les salariés démunis, la porosité entre la vie personnelle et la vie professionnelle…

Comment réduire la charge mentale ? Nos conseils

Renforcez la culture du care et développez des facteurs de protection sur le plan individuel


Par quoi commencer? Il est important de sensibiliser vos équipes, tant les collaborateurs que les managers, à la santé mentale. Cela peut être dans le cadre de programmes collectifs ou individuels, comme ceux d’Holivia. Objectif ? Lever les tabous afin de permettre aux salariés de signaler quand ils ressentent une forte charge mentale.
Ces modules de sensibilisation/formation apprennent à chacun à distinguer sa zone d’influence (là où il peut agir pour modifier la situation) de sa zone de préoccupation (là où il n’a pas de contrôle); ce qui est indispensable pour réduire sa charge mentale. L’accompagnement d’Holivia en santé mentale apporte également des outils de méditation pour lâcher prise, connaître ses limites et faire respecter ses besoins. Il donne des conseils pour préserver son équilibre de vie, notamment en matière de sommeil et d'alimentation.

Restez vigilant face à certaines qualités qui peuvent accroître la charge mentale


L’un de vos collaborateurs se montre perfectionniste ? Attention à ce qu’il ne s’épuise pas dans une quête illusoire de la perfection. S'il est important pour les managers de faire un suivi et des points d’étapes auprès de leurs équipes, veillez à ce qu’ils ne tombent pas dans le surcontrôle qui non seulement crée un climat de tension, mais supprime aussi toute autonomie et déresponsabilise les équipes. En outre, les individus pratiquant excessivement le multitasking éprouvent un sentiment de travail non abouti et donc d’insatisfaction. Ceux qui sont trop dans l’anticipation développent davantage d’anxiété ; ceux qui sont trop altruistes rendent service parfois au détriment de leurs propres priorités. Enfin, les collaborateurs très fortement impliqués peuvent s’exposer au surengagement. Tout est par conséquent une question d’équilibre. 

Comment améliorer son organisation de travail au quotidien ? Quelques bonnes pratiques


Vous pouvez aider vos collaborateurs à mieux s’organiser afin de réduire leur charge mentale. Par exemple, limitez la consultation et l’envoi d’emails ainsi que le nombre de destinataires. Mettez en place une charte de télétravail avec un droit à la déconnexion. Il est également conseillé d’établir une to do list et d’utiliser une matrice Eisenhower pour définir ce qui est urgent, important, ou ne l’est pas. Encouragez vos salariés à se recentrer sur des tâches à forte valeur ajoutée, en automatisant les tâches simples et répétitives, et incitez-les à déléguer dès que cela est possible.
Par ailleurs, ils peuvent planifier des plages de travail en deep work en s’appuyant sur la méthode pomodoro (25 minutes de travail / 5 minutes de pause) pour réduire le multitasking et faire des pauses régulièrement. Autre astuce : prévoir systématiquement un back up lors des congés afin que ce temps de repos leur soit pleinement profitable.
Ces conseils s’appliquent à tous. Concernant plus spécifiquement les managers, orientez-les vers un management attentif. Cela nécessite d’évaluer la charge de travail réelle des collaborateurs, de pratiquer une écoute active et des feedbacks réguliers, de donner des signes de reconnaissance, ou encore de détecter les signes de fatigue… Il leur faut également clarifier les rôles et les responsabilités de chacun et simplifier les process afin de limiter la charge mentale de leurs équipes, mais aussi la leur.

Seule une culture du care valorisant la santé mentale à tous les niveaux de l’entreprise peut donner les clés à chacun pour se recentrer et apaiser son mental. Pour réduire la charge cognitive de vos collaborateurs au sein de votre organisation, consultez l’offre Holivia.

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