Les 4 facteurs de résilience

Vous avez peut-être déjà vécu des moments traumatisants ou extrêmement impactants dans votre vie et vous vous en êtes relevés. vous connaissez peut-être des personnes qui ont vécu des moments choquants et qui, pourtant, continuent de construire leur vie et d’avancer. Si c’est le cas, cette notion de résilience devrait particulièrement vous parler.

On entend de plus en plus souvent parler de résilience, mais enfin, de quoi s’agit-il réellement ?

Ce terme a surtout été popularisé par Boris Cyrulnik suite à la parution de son livre

Dans ma pratique de psychologue spécialisée dans l’accompagnement des victimes de traumatismes, il m’arrive souvent moi-même de l’employer.

C’est pourquoi j’ai pensé utile de le développer pour vous aujourd’hui.

Allons-y, faisons un rapide tour d’horizon de ce concept psychologique !

Comme d’habitude, je vous proposerai une définition claire pour que cette notion de psychologie n’ait plus aucun secret pour vous. Restez jusqu’à la fin, vous trouverez un « conseil de psy » qui vous permettra, vous aussi, d’utiliser quelques stratégies pour faire preuve de résilience dans votre vie.

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Définition

Rappelons tout d’abord qu’en mécanique physique, le coefficient de résilience sert à mesurer la résistance d’un matériau à un choc, ainsi que sa capacité à absorber l’énergie cinétique sans se rompre.

J’en vois déjà qui, parmi vous, ont activé leurs capacités cognitives pour faire des liens

Alors, appliqué à la psychologie humaine, qu’est-ce que cela donne ?

Et bien très simplement, il s’agit de la capacité d’un être humain à résister aux divers chocs traumatiques qu’il a pu vivre.

Mais pas seulement !

Il s’agit avant tout, de la capacité d’une personne à se reconstruire et à bâtir de nouveaux projets, schémas, après avoir vécu des moments traumatisants.

Et oui, c’est tout cela, la résilience.

Vous comprenez à travers cet élément de définition que pour faire preuve de résilience, il s’agit de posséder et/ou de développer de fortes ressources pour se relever après des moments de vie très douloureux. C’est cette force de vie, cette pulsion qui permet de se réinventer et de continuer malgré un parcours difficile, que l’on nomme résilience.

Alors, concrètement, comment font ces enfants devenus adultes, ces personnes ayant vécus des moments dramatiques pour continuer à vivre et à construire ?

Sur quelles ressources s’appuient-elles?

S’agit-il d’ailleurs de ressources internes, de qualités ou bien de ressources externes ?

C’est ce  que nous allons voir dans la suite de l’article.

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Résilience et métaphore de la poupée

Pour bien comprendre la complexité des facteurs à l’œuvre dans la notion de résilience, prenons cette belle métaphore qui illustre parfaitement la théorie. (Michel Manciaux)

Si on laisse tomber une poupée, elle se cassera plus ou moins facilement en fonction de plusieurs paramètres : « la force du jet », « la nature du sol », « le matériau » dont elle est composée.

Grâce à cette image, on comprend qu’il n’existe pas qu’un seul facteur qui intervienne dans la construction de la résilience mais bien une multitude. Et c’est justement les interactions entre ces différents facteurs qui rend complexe le concept de résilience.

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Les facteurs de résilience

Différentes théories existent aujourd’hui et de nombreux chercheurs travaillent encore à identifier quels facteurs expliquent le mieux la capacité d’une personne à faire preuve de résilience.

En revanche, parmi les principales influences théoriques qui expliquent le mieux les capacités de résilience, on retrouve :

• la théorie de l’attachement par John Bowlby (je vous invite à jeter un coup d’œil ici)
• Les travaux sur le stress et les processus d’ajustement au stress
• Les travaux sur le traumatisme et les ressources pour y faire face

Résilience et style d’attachement

On observe un meilleur développement de la résilience chez des enfants ayant construit un style d’attachement sécure.

Bien sûr, les styles d’attachement évoluent tout au long de la vie et il est possible de travailler sur ses schémas pour se sécuriser.

Néanmoins, le fait de créer de bonnes relations avec ses proches, sur un mode « sécure » est un véritable facteur de protection contre le stress et participe à la résilience.

Résilience et capacités individuelles

On a réussi aujourd’hui à définir  un certain nombre de critères qui participent au développement de la résilience.

Cette liste n’est pas exhaustive mais recense des aptitudes utiles pour faire face aux difficultés de la vie :

• Habilité dans la résolution de problèmes
• Autonomie
• Bonnes capacités de prise de distance
• Compétences sociales développées
• Empathie
• Altruisme
• Sociabilité
• Perception d’une relation positive avec un adulte

Facteurs de résilience familiale :

On sait également que l’entourage familial et la qualité des premières relations avec ses parents a une influence sur la capacité à faire face à des évènements traumatisants ou stressants. On retrouve ces facteurs :

• Bonne communication
• Nombre d’enfants < 5
• Interactions chaleureuses et positives
• Support et affection

Facteurs de silence sociale/communautaire :

Et enfin, la qualité des liens sociaux est également un facteur de protection important contre le stress. On note ces quelques points :

• Qualité des échanges avec les pairs
• Communauté sociale positive comme l’école, le quartier, le sport, …
• Communauté religieuse ou idéologique
• Société et culture : avec des valeurs d’entraide, de tolérance.

Tous ces facteurs participent à la construction de la résilience.

Cependant, rien n’est figé, tout se transforme.

On peut développer ses capacités de résistance au stress et aux chocs en puisant dans ses ressources internes et externes.

C’est ce que nous allons aborder dans le « Conseil de psy ».

Conseil de psy

Nous sommes potentiellement tous amenés à vivre des moments stressants et impactants dans notre vie.

Même si nous ne possédons pas tous les mêmes ressources, nous pouvons activer des facteurs positifs qui vont nous renforcer et nous donner la capacité de continuer à construire et à vivre.

Je conseille souvent à mes patients qui vivent un moment douloureux de travailler sur leurs ressources internes et externes.

Les ressources internes sont ces qualités que vous connaissez en vous et qui font votre force.

Lorsque je parle de « ressources externes », je fais référence à tout ce que vous pouvez activer à l’extérieur de vous pour vous renforcer : cerce amical, personne ressource, activité sportive, culturelle, …

En travaillant sur vos propres ressources, vous les activez car vous les rendez conscientes donc disponibles.

Vous pouvez alors vous en servir.

Et c’est parce que chacun d’entre vous possède ses propres ressources qu’il en existe une multitude !

D’ailleurs, si vous êtes à court d’idée, comme cela arrive souvent lorsqu’on traverse des périodes difficiles, demandez à des personnes de confiance de vous révéler leurs stratégies en cas de coups durs. Vous pouvez vous en inspirer si elles vous parlent.

Voilà, vous savez tout sur la résilience !

J’espère que cet article vous aura éclairé et surtout qu’il vous permettra de trouver en vous les ressources nécessaires à votre épanouissement.

A très bientôt pour une prochaine notion de psychologie .

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